dimanche 1 août 2021

Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb, Dunod

 

Une brève histoire du cerveau, - T -, Matthew Cobb, Dunod

Nous ne comprenons pas clairement, même si nous avons quelques idées à ce sujet, comment des milliards, des millions, des milliers ou même des dizaines de neurones travaillent ensemble pour produire l’activité cérébrale. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb,

A travers les siècles, chaque nouvelle couche de métaphore technologique est venue ajouter quelque chose à notre compréhension, en permettant de concevoir de nouvelles expériences et de réinterpréter les anciennes. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Les cerveaux, contrairement aux machines, n’ont pas été conçus. Aucun plan n’a été dressé. Ce sont des organes qui ont évolué depuis plus de cinq cents millions d’années, et il n’y a donc que très peu, voire aucune, raison de s’attendre à ce qu’ils fonctionnent comme les machines de notre invention. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Les meilleurs spécialistes de l’apprentissage profond – le domaine le plus dynamique et le plus étonnant de l’informatique actuelle – reconnaissent bien volontiers qu’ils ne comprennent pas comment leurs programmes font ce qu’ils font. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

L’histoire des sciences diffère d’autres types d’histoires car la science est en général cumulative. Chaque étape se construit à partir des savoirs existants, les intégrant, les rejetant ou les transformant. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Les idées d’autrefois n’étaient pas perçues comme des étapes qui mènent aux idées d’aujourd’hui. C’étaient des idées à part entière, dans toute leur complexité et leur obscurité. Toute idée, même celle qui semble aujourd’hui la plus dépassée, a un jour été nouvelle, excitante, moderne. Nous pouvons sourire des idées étranges du passé, mais la condescendance n’est pas de mise. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Nous ne devons jamais juger stupides les idées du passé, ou ceux qui y adhéraient. Un jour, nous appartiendrons au passé, et nos idées apparaîtront certainement bizarres ou ridicules à nos descendants. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Le cœur change de rythme quand nos sentiments changent. Des émotions violentes, comme la colère, le désir sexuel ou la peur modifient même plusieurs organes, saisissant tout le corps jusqu’à modifier nos pensées comme si elles étaient véhiculées par le sang. C’est pourquoi des expressions anciennes comme « du fond du cœur » et d’autres du même genre sont si fréquentes. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Une sorte de brouillard religieux marqué par le dogmatisme des théologiens s’abattit sur les sciences expérimentales, et en particulier l’anatomie. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Dans ce monde d’avant l’imprimerie, les idées s’échangeaient lentement. Les preuves continuaient à être cherchées dans les textes, à commencer par la Bible, ceux des Anciens et tout le corpus théologique de Thomas d’Aquin et autres pères de l’Église. La foi religieuse restait l’essence de la connaissance et structurait la vie intellectuelle européenne. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Les traductions de la Bible en langues vernaculaire et l’essor du protestantisme nourrirent l’idée que la connaissance du monde peut provenir des individus eux-mêmes, et non nécessairement des autorités, en particulier celle des Anciens. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Le système nerveux des animaux fonctionne avec un réel système de communication électro-télégraphique. Ce qui est vu, entendu ou ressenti est télégraphié au cerveau […] et détermine, après intégration dans le circuit de l’ensemble des expériences antérieures, l’action à mener. » Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Toute idée ou toute action du cerveau peut in fine être comprise comme l’action d’une certaine combinaison de fibres nerveuses ». Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Pour Gall, les facultés de l’esprit sont innées et intangibles. En cela, elles peuvent donner, lorsqu’elles sont exprimées avec excès des comportements répréhensibles, comme la luxure, la violence ou la tromperie, ce qui montre l’importance cruciale de la religion pour les maintenir à leur juste niveau Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Comment ces processus physiques sont-ils reliés aux états de conscience ? » Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

L’approche de Darwin selon laquelle il n’y a aucune limite claire entre animaux et humains : Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

La volonté n’est pas la cause d’un acte volontaire, mais la traduction de cet état du cerveau qui engendre l’acte ». Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Alors que tous pensent être doués de volonté, Huxley affirmait que le libre arbitre, entendu comme faculté de considérer différentes alternatives et de choisir entre elles, n’est qu’une illusion. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Ce n’est pas parce qu’un phénomène reste incompréhensible qu’il le sera toujours. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

La cause initiale de toute action est à chercher dans la stimulation sensorielle externe, sans laquelle la pensée est inconcevable. » Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Le haschich et l’alcool entraîneraient ainsi une « exaltation apparente de certaines facultés devant être interprétée comme la levée de certains contrôles plus que comme une stimulation desdites facultés » Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Dans sa Critique de la raison pure, publiée en 1787, Kant soutient que certains aspects de notre perception sont innés, en ce sens qu’ils ne dépendent pas de l’expérience. Même s’il s’intéressait surtout à l’espace, au temps, et au jugement moral, Kant avait bien identifié un aspect crucial de notre interaction avec notre environnement. Nos sens ne sont pas des valves ouvertes qui font entrer tous les stimuli dans nos cerveaux. Au contraire, nous ne percevons que certaines fractions de notre environnement. Un exemple trivial en est que nous sommes incapables de percevoir la lumière ultraviolette, alors que d’autres animaux comme les insectes ou les oiseaux le peuvent. D’autres filtres plus complexes existent aussi dans nos cerveaux. De nombreux scientifiques se réfèrent ainsi à ce qu’ils appellent dans leur jargon « la synthèse a priori kantienne », à savoir que notre système nerveux possède un dispositif cognitif inné qui filtre et traite les informations sensorielles brutes pour produire une image du monde Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

La théorie cellulaire est l’une des plus grandes avancées scientifiques du XIXe siècle. En montrant que tous les organismes sont constitués de cellules, et qu’une cellule provient toujours d’une autre cellule, elle implique aussi que la vie ne peut apparaître spontanément. Avec la cellule, la biologie avait découvert sa particule élémentaire. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Des souvenirs qui appartiennent clairement à la mémoire du patient peuvent être forcés à revenir à la surface par la stimulation électrique Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Lorsque nous sommes attentifs à ce que nous vivons, soutenait-il, nous « enregistrons simultanément tout cela dans le cortex temporal »5. Cet enregistrement, contenant tant les stimuli visuels qu’auditifs, serait selon lui conservé au centre du cerveau dans une région connectée au cortex par un ensemble complexe de fibres nerveuses. Lors d’une stimulation, les influx représentant la sensation « passent dans le sens inverse de celui qui a créé cette trame ». Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Nos souvenirs ne permettent pas de revoir seconde par seconde un évènement. Ils sont bien plus vagues, et construits par le cerveau qui y introduit de faux éléments, ou des éléments qu’il déduit du contexte. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Une démonstration que le cerveau contient une carte précise du corps et un système efficace de stockage de la mémoire d’évènements très précis.

L’esprit comme un simple produit de l’activité du cerveau. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Que nous échouions à résoudre un problème ne le rend pas insoluble. Il est logiquement impossible d’être déterministe en physique, en chimie et en biologie, et d’être mystique en psychologie Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Le cerveau crée quelque chose de bien plus riche qu’une simple carte spatiale, et les cellules de localisation ou de grille font plus que de fournir un genre de GP. S. biologique. Des informations cognitives relatives à l’odorat, au toucher, à la vision, mais aussi au temps ou à l’existence d’une récompense sont également intégrées à leur activité Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Les neurosciences manquent toujours d’un cadre théorique permettant de transformer les données sur le cerveau en une connaissance et une compréhension fondamentale »2. Notre compréhension du cerveau semble enfoncée dans une impasse. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Les big data ne forment pas du savoir . Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Préférer ceux qui testent une hypothèse plutôt que ceux qui accumulent des données. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Le cerveau est une structure intégrée et évoluée, formée de différentes parties apparues à différents moments de l’évolution et adaptée à résoudre des problèmes différents. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Le cerveau ne représente pas l’information, mais la construit. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Les neurones et les phénomènes qu’ils produisent, donc la conscience, sont une seule et même chose, alors que dans un ordinateur les logiciels sont distincts du disque dur. Imaginer que l’on puisse réinitialiser notre système nerveux pour y faire tourner différents programmes, ou charger notre esprit sur un serveur, peut sembler scientifique, mais relève en fait d’une approche non matérialiste Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Les ordinateurs sont des architectures systématiques qui reçoivent des entrées, les codent, manipulent l’information, et produisent des sorties. C’est, pour autant que nous y comprenions quelque chose, exactement ce que fait le cerveau. La bonne question n’est pas de se demander si le cerveau est un système de traitement de l’information en soi, mais plutôt comment il stocke et traite l’information, et quelle opération il lui fait subir après l’avoir codée. » Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Simuler le cerveau dans un genre de tube à essais – ce qui est au fond ce que fait le Projet cerveau humain – prive le système d’un de ses composants essentiels, les entrées du monde extérieur. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

Pour comprendre véritablement une émotion, elle doit être étudiée dans le contexte d’un organisme entier, lui-même interagissant avec le monde extérieur Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb

 

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