Une brève histoire du
cerveau, - T -, Matthew Cobb, Dunod
Nous ne comprenons pas clairement, mêm
A travers les siècles, chaque nouvelle
couche de métaphore technologique est venue ajouter quelque chose à notre
compréhension, en permettant de concevoir de nouvelles expériences et de
réinterpréter les anciennes. Une brève
histoire du cerveau, Matthew Cobb
Les cerveaux, contrairement aux machines,
n’ont pas été conçus. Aucun plan n’a été dressé. Ce sont des organes qui ont
évolué depuis plus de cinq cents millions d’années, et il n’y a donc que très
peu, voire aucune, raison de s’attendre à ce qu’ils fonctionnent comme les
machines de notre invention. Une brève
histoire du cerveau, Matthew Cobb
Les meilleurs spécialistes de
l’apprentissage profond – le domaine le plus dynamique et le plus étonnant
de l’informatique actuelle – reconnaissent bien volontiers qu’ils ne
comprennent pas comment leurs programmes font ce qu’ils font. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
L’histoire des sciences diffère d’autres
types d’histoires car la science est en général cumulative. Chaque étape se
construit à partir des savoirs existants, les intégrant, les rejetant ou les
transformant. Une brève histoire du
cerveau, Matthew Cobb
Les idées d’autrefois n’étaient pas perçues
comme des étapes qui mènent aux idées d’aujourd’hui. C’étaient des idées à part
entière, dans toute leur complexité et leur obscurité. Toute idée, même celle
qui semble aujourd’hui la plus dépassée, a un jour été nouvelle, excitante,
moderne. Nous pouvons sourire des idées étranges du passé, mais la
condescendance n’est pas de mise. Une
brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Nous ne devons jamais juger stupides les
idées du passé, ou ceux qui y adhéraient. Un jour, nous appartiendrons au
passé, et nos idées apparaîtront certainement bizarres ou ridicules à nos
descendants. Une brève histoire du
cerveau, Matthew Cobb
Le cœur change de rythme quand nos
sentiments changent. Des émotions violentes, comme la colère, le désir sexuel
ou la peur modifient même plusieurs organes, saisissant tout le corps jusqu’à
modifier nos pensées comme si elles étaient véhiculées par le sang. C’est
pourquoi des expressions anciennes comme « du fond du cœur » et
d’autres du même genre sont si fréquentes. Une
brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Une sorte de brouillard religieux marqué par
le dogmatisme des théologiens s’abattit sur les sciences expérimentales, et en
particulier l’anatomie. Une brève
histoire du cerveau, Matthew Cobb
Dans ce monde d’avant l’imprimerie, les
idées s’échangeaient lentement. Les preuves continuaient à être cherchées dans
les textes, à commencer par la Bible, ceux des Anciens et tout le corpus
théologique de Thomas d’Aquin et autres pères de l’Église. La foi religieuse
restait l’essence de la connaissance et structurait la vie intellectuelle
européenne. Une brève histoire du
cerveau, Matthew Cobb
Les traductions de la Bible en langues
vernaculaire et l’essor du protestantisme nourrirent l’idée que la connaissance
du monde peut provenir des individus eux-mêmes, et non nécessairement des
autorités, en particulier celle des Anciens. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Le système nerveux des animaux fonctionne
avec un réel système de communication électro-télégraphique. Ce qui est vu,
entendu ou ressenti est télégraphié au cerveau […] et détermine, après
intégration dans le circuit de l’ensemble des expériences antérieures, l’action
à mener. » Une brève histoire du
cerveau, Matthew Cobb
Toute idée ou toute action du cerveau peut
in fine être comprise comme l’action d’une certaine combinaison de fibres
nerveuses ». Une brève histoire du
cerveau, Matthew Cobb
Pour Gall, les facultés de l’esprit sont
innées et intangibles. En cela, elles peuvent donner, lorsqu’elles sont exprimées
avec excès des comportements répréhensibles, comme la luxure, la violence ou la
tromperie, ce qui montre l’importance cruciale de la religion pour les
maintenir à leur juste niveau Une brève
histoire du cerveau, Matthew Cobb
Comment ces processus physiques sont-ils
reliés aux états de conscience ? »
Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
L’approche de Darwin selon laquelle il n’y a
aucune limite claire entre animaux et humains : Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
La volonté n’est pas la cause d’un acte
volontaire, mais la traduction de cet état du cerveau qui engendre
l’acte ». Une brève histoire du
cerveau, Matthew Cobb
Alors que tous pensent être doués de
volonté, Huxley affirmait que le libre arbitre, entendu comme faculté de
considérer différentes alternatives et de choisir entre elles, n’est qu’une
illusion. Une brève histoire du cerveau, Matthew
Cobb
Ce n’est pas parce qu’un phénomène reste
incompréhensible qu’il le sera toujours. Une
brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
La cause initiale de toute action est à
chercher dans la stimulation sensorielle externe, sans laquelle la pensée est
inconcevable. » Une brève histoire
du cerveau, Matthew Cobb
Le haschich et l’alcool entraîneraient ainsi
une « exaltation apparente de certaines facultés devant être interprétée
comme la levée de certains contrôles plus que comme une stimulation desdites
facultés » Une brève histoire du
cerveau, Matthew Cobb
Dans sa Critique de la raison pure, publiée
en 1787, Kant soutient que certains aspects de notre perception sont innés, en
ce sens qu’ils ne dépendent pas de l’expérience. Même s’il s’intéressait
surtout à l’espace, au temps, et au jugement moral, Kant avait bien identifié
un aspect crucial de notre interaction avec notre environnement. Nos sens
ne sont pas des valves ouvertes qui font entrer tous les stimuli dans nos
cerveaux. Au contraire, nous ne percevons que certaines fractions de notre
environnement. Un exemple trivial en est que nous sommes incapables de
percevoir la lumière ultraviolette, alors que d’autres animaux comme les
insectes ou les oiseaux le peuvent. D’autres filtres plus complexes existent
aussi dans nos cerveaux. De nombreux scientifiques se réfèrent ainsi à ce
qu’ils appellent dans leur jargon « la synthèse a
priori kantienne », à savoir que notre système nerveux possède un
dispositif cognitif inné qui filtre et traite les informations sensorielles
brutes pour produire une image du monde Une
brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
La théorie cellulaire est l’une des plus
grandes avancées scientifiques du XIXe siècle. En montrant que tous les
organismes sont constitués de cellules, et qu’une cellule provient toujours
d’une autre cellule, elle implique aussi que la vie ne peut apparaître
spontanément. Avec la cellule, la biologie avait découvert sa particule
élémentaire. Une brève histoire du
cerveau, Matthew Cobb
Des souvenirs qui appartiennent clairement à
la mémoire du patient peuvent être forcés à revenir à la surface par la
stimulation électrique Une brève
histoire du cerveau, Matthew Cobb
Lorsque nous sommes attentifs à ce que nous
vivons, soutenait-il, nous « enregistrons simultanément tout cela dans le
cortex temporal »5. Cet enregistrement, contenant tant les stimuli
visuels qu’auditifs, serait selon lui conservé au centre du cerveau dans une
région connectée au cortex par un ensemble complexe de fibres nerveuses. Lors
d’une stimulation, les influx représentant la sensation « passent
dans le sens inverse de celui qui a créé cette trame ». Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Nos souvenirs ne permettent pas de revoir
seconde par seconde un évènement. Ils sont bien plus vagues, et construits par
le cerveau qui y introduit de faux éléments, ou des éléments qu’il déduit du
contexte. Une brève histoire du cerveau, Matthew
Cobb
Une démonstration que le cerveau contient
une carte précise du corps et un système efficace de stockage de la mémoire
d’évènements très précis.
L’esprit comme un simple produit de
l’activité du cerveau. Une brève histoire
du cerveau, Matthew Cobb
Que nous échouions à résoudre un problème ne
le rend pas insoluble. Il est logiquement impossible d’être déterministe en
physique, en chimie et en biologie, et d’être mystique en psychologie Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Le cerveau crée quelque chose de bien plus
riche qu’une simple carte spatiale, et les cellules de localisation ou de
grille font plus que de fournir un genre de GP. S. biologique. Des
informations cognitives relatives à l’odorat, au toucher, à la vision, mais
aussi au temps ou à l’existence d’une récompense sont également intégrées à
leur activité Une brève histoire du
cerveau, Matthew Cobb
Les neurosciences manquent toujours d’un
cadre théorique permettant de transformer les données sur le cerveau en une
connaissance et une compréhension fondamentale »2. Notre compréhension du
cerveau semble enfoncée dans une impasse. Une
brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Les big data ne forment pas du savoir .
Une brève histoire du cerveau, Matthew
Cobb
Préférer ceux qui testent une hypothèse
plutôt que ceux qui accumulent des données. Une
brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Le cerveau est une structure intégrée et
évoluée, formée de différentes parties apparues à différents moments de
l’évolution et adaptée à résoudre des problèmes différents. Une brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Le cerveau ne représente pas l’information,
mais la construit. Une brève histoire du
cerveau, Matthew Cobb
Les neurones et les phénomènes qu’ils
produisent, donc la conscience, sont une seule et même chose, alors que dans un
ordinateur les logiciels sont distincts du disque dur. Imaginer que l’on puisse
réinitialiser notre système nerveux pour y faire tourner différents programmes,
ou charger notre esprit sur un serveur, peut sembler scientifique, mais relève
en fait d’une approche non matérialiste Une
brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Les ordinateurs sont des architectures
systématiques qui reçoivent des entrées, les codent, manipulent l’information,
et produisent des sorties. C’est, pour autant que nous y comprenions quelque
chose, exactement ce que fait le cerveau. La bonne question n’est pas de se
demander si le cerveau est un système de traitement de l’information en soi,
mais plutôt comment il stocke et traite l’information, et quelle opération il
lui fait subir après l’avoir codée. » Une
brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Simuler le cerveau dans un genre de tube à
essais – ce qui est au fond ce que fait le Projet cerveau humain –
prive le système d’un de ses composants essentiels, les entrées du monde
extérieur. Une brève histoire du cerveau,
Matthew Cobb
Pour comprendre véritablement une émotion,
elle doit être étudiée dans le contexte d’un organisme entier, lui-même
interagissant avec le monde extérieur Une
brève histoire du cerveau, Matthew Cobb
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire