jeudi 7 mars 2019

Loi Naturelle et les droits de l’homme, Pierre Manent


La Loi Naturelle et les droits de l’homme / Pierre Manent / 


Les citoyens des démocraties modernes en tant qu’ils adhèrent à l’idée du juste que le progrès des Lumières semble avoir validée et qui trouve son expression canonique dans la philosophie des droits de l’homme.

Selon que nous sommes citoyens ou observateurs, il semble que notre esprit change de forme, déroulant avec la même assurance des démarches opposées.

Cette division de l’esprit caractérise la posture progressiste dans laquelle nous nous sommes installés lorsque l’empire occidental a commencé à refluer. Elle continue de dominer l’esprit public même si elle suscite un malaise croissant depuis que les « gens d’ailleurs » sont arrivés « ici » en grand nombre, et que « leurs mœurs » sont installées dans le lieu où nous agissons au lieu de caractériser seulement celui que nous regardons ou visitons.

Les ONG, ou les institutions internationales, mènent des campagnes très actives pour les droits des femmes, ou les droits de l’enfant, dans le monde entier, des campagnes qui s’adressent explicitement et même emphatiquement à tous les êtres humains où qu’ils vivent.

Nous posons que les droits humains sont un principe rigoureusement universel, valant pour tous les êtres humains sans exception ; d’autre part, nous posons que toutes les « cultures », toutes les formes de vie, sont égales , et que toute nous posons que les droits humains sont un principe rigoureusement universel, valant pour tous les êtres humains sans exception ; d’autre part, nous posons que toutes les « cultures », toutes les formes de vie, sont égales , et que toute
appréciation qui tendrait à les juger au sens plein du terme, qui ainsi envisagerait au moins la possibilité de les hiérarchiser avec justice, serait discriminatoire, donc que tout jugement proprement dit serait attentatoire à l’égalité des êtres humains. D’une part tous les hommes sont égaux ; d’autre part toutes les « cultures » ont droit à un égal respect, même celles qui violent l’égalité des êtres humains, par exemple, comme c’est souvent le cas, en maintenant les femmes dans une condition subordonnée.

Olivier Roy réprouve-t-il explicitement chez les chrétiens ce qu’il s’abstient de juger chez les musulmans.

L’autorité devenue exclusive des droits de l’homme simultanément excite et entrave notre faculté de juger.

La philosophie des droits de l’homme fonde sa validité supérieure et finalement exclusive sur son universalité : elle est « la plus universelle », elle vaut pour tout être humain quel qu’il soit, où qu’il soit.

La loi la plus barbare apparaît comme un témoignage tout spécial de liberté, au sens de la libre production par l’être humain de la forme de sa vie.

Pris en tenailles entre d’une part la diversité sans règle des cultures, d’autre part la liberté sans loi des droits humains, nous n’avons plus de point d’appui fiable pour exercer le jugement pratique.

À l’idée chrétienne, ou biblique, d’une humanité qui commence sous la loi, et qui, obéissante ou désobéissante, reste sous la loi, se substitue celle d’une humanité qui commence dans une liberté ignorante de toute loi, et qui, une fois forcée par la nécessité de se donner des lois, ne le fera que sous la condition et dans l’intention de préserver l’intégrité de sa liberté sans loi : le citoyen moderne , en se plaçant sous la loi qu’il a produite, entend rester , selon la formule du Contrat social, « aussi libre qu’auparavant 3 ».

La doctrine des droits humains relève d’un « droit » qui n’est rien s’il n’est pas « naturel ».

Cette recomposition du monde humain est présentée comme la concrétisation des droits humains compris dans leurs dernières conséquences, et bien sûr comme l’accomplissement ultime de la liberté puisque chacun est désormais autorisé et encouragé à composer librement le bouquet de caractères constituant l’humanité qu’il s’est choisie.

Une telle société doit conduire une bataille incessante contre le « sens commun » dans lequel les mille siècles de l’expérience humaine ont déposé, en les « naturalisant » d’une façon ou d’une autre, les repères de la vie humaine.

Comment une revendication si récente, et qui ne concerne qu’une minorité d’une minorité, a-t-elle pu non seulement s’imposer si vite aux législateurs de nos pays, mais encore exercer un pouvoir d’intimidation et de déconsidération de l’adversaire ou de l’hésitant dont il n’y a guère d’exemple dans toute l’histoire du mouvement des droits humains ?

À la différence de la revendication de la tolérance ou du respect pour les couples homosexuels, qui puise sa légitimité dans les ressorts usuels de notre nature morale, la revendication du droit au mariage pour ces mêmes couples doit être caractérisée comme une revendication métaphysique, je veux dire portant sur le sens et le tout de la vie humaine

La loi ouvrant le mariage aux couples de personnes du même sexe est une loi positive dont l’intention vise le sens même de l’ordre humain : il s’agit d’obliger les sociétaires à reconnaître par leurs paroles et leurs actions qu’il n’y a pas de loi naturelle, ou que le monde humain peut et doit être organisé sans référence à une loi naturelle.

Mouvement si puissant qui vise à organiser le monde humain indépendamment de toute référence à un ordre naturel, ou à la nature de l’homme.

En même temps, pour dire les choses avec simplicité, on ne comprend pas bien pourquoi les hommes auraient tant attendu pour « voir les choses comme elles sont ».

Le point de départ de Machiavel, c’est donc le très grand « écart » – tanto discosto – entre la manière dont on vit et celle dont on devrait vivre, ou dont on dit qu’on devrait vivre.

Celui qui délaisse ce qui se fait pour ce qui devrait se faire apprend plutôt à se perdre qu’à se sauver. »
Machiavel nous demande simplement de regarder sans indignation ni désir de réformation ce que font les hommes, puisque ce qu’ils devraient faire n’est que rêverie et chimère.

Les hommes ne peuvent s’empêcher de faire ce qu’ils font ; d’autre part, ils ne peuvent s’empêcher de vouloir en quelque façon faire ce qu’ils devraient faire. En même temps qu’ils font ce qu’ils font et qui n’est pas bien glorieux, ils parlent comme s’ils faisaient ce qu’ils devraient faire, ils trouvent même souvent le moyen d’imaginer qu’ils font effectivement ce qu’ils devraient faire.

Ils doivent être prêts et « savoir entrer dans le mal » s’ils y sont contraints

Si les hommes sont victimes du grand écart entre ce qu’ils font et ce qu’ils devraient faire, s’ils ne cessent de produire ce grand écart qui brouille leur regard et entrave leur action, bref, s’ils ne savent pas ce qu’ils font, c’est qu’ils sont prisonniers de ce nœud où la peur de la mort s’enlace à la crainte de la loi naturelle ou divine.

On pourrait dire plus précisément que le christianisme exprime et redouble la condition pratique de l’humanité, l’embarras d’une humanité exposée au « grand écart » dont nous avons déjà beaucoup parlé et divisant ses forces entre sa vie naturelle entravée et une vie politique et religieuse imaginaire.

Toute la raison d’être et la valeur de la Loi sont dans le fait qu’elle fournit la connaissance, et la connaissance de rien d’autre que du péché, mais non dans le fait de montrer ou de conférer une puissance. » Et encore : « Car il n’y a pas de justice par la Loi, mais il y a connaissance du péché.

Fonction de la Loi : elle est la lumière pour les ignorants et les aveugles, mais une lumière susceptible de montrer la maladie, le péché, le mal, la mort, l’enfer, la colère de Dieu ; cependant elle ne porte pas secours et ne libère pas de ces choses-là : elle se contente de les montrer.

Le désespoir induit par la Loi nous jette hors du régime de l’action, dans un état de déréliction dont nous ne pouvons sortir que par une démarche qui est tout autre chose qu’une action, ou un cours d’action. Cette démarche, c’est donc la foi seule.

À ses yeux, l’autorité de l’Église visible prend les consciences du peuple au filet de fausses lois et de faux péchés, remplissant le monde d’hypocrites, alors qu’il serait si simple de régler les actions extérieures par les contraintes extérieures du magistrat civil 31 .

La vie du croyant, orientée sur la foi seule, s’élève victorieusement au-dessus du plan de la vie pratique où l’homme ancien, chrétien ou non, est assujetti aux obligations impossibles de la Loi.


Puisque la nature de l’homme ou du chrétien ne peut être réellement améliorée ou perfectionnée, il reste à oser changer radicalement la condition de l’homme ou du chrétien, par un geste suprêmement audacieux qui les arrache à leur condition pratique ou les élève au-dessus de celle-ci.

Non seulement la peur est le mobile humain le plus constant, le plus puissant, partant le plus fiable, mais elle a la vertu singulière de réprimer l’affect le plus toxique de l’espèce humaine comme des individus qui la composent, et que Hobbes désigne par le terme de pride – cet orgueil qui empêche « que chacun reconnaisse l’autre comme son égal par nature».

Que peut bien signifier en effet un droit qui, au lieu de distinguer et distribuer les choses et les personnes, traduit et confirme une confusion dépourvue de la moindre semence d’ordre ? Dire que tous ont droit à tout, n’est-ce pas dire en somme que personne n’a droit à rien ?

Sentence sacrée contenue dans l’Article Premier de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » Assurément, rien n’est dit ici d’un droit de tous sur toutes choses, mais la familiarité et l’autorité de la proposition ne peuvent en cacher le caractère vertigineusement indéterminé, ou plutôt indéterminant. Des droits indéfinis sont ici attachés à des individus indéfinis – à tous et à chacun.


On suppose que l’extension des droits signifie par elle-même un progrès, une amélioration, un perfectionnement de l’association humaine. C’est sous-estimer la complexité de la vie sociale, politique et morale. L’extension des droits, l’ouverture de « nouveaux droits » ne peut jamais constituer plus que la moitié de notre tâche. Nous sommes en effet tenus au préalable d’ordonner le monde commun par des règles ou des lois déterminantes qui devront dériver d’autres sources que des droits humains.

Lles droits de l’homme ne comportent par eux-mêmes aucune détermination positive des contenus, ou des « biens », de la vie humaine.

N’importe quel aspect du monde humain, du plus manifeste jusqu’au plus secret, est désormais exposé à une prise légitime .

Comment tous ne réclameraient-ils pas leur droit à
toutes choses quand toutes choses ont été déclarées matière des droits humains ?

Les droits de l’homme, de quelque façon que nous les explicitions, supposent pour être mis en œuvre un monde humain déjà ordonné non par les droits mais par les lois – lois politiques et lois morales, mais aussi règles coutumières, comme celles par exemple qui guident l’expression du désir sexuel.

Changements sociaux qui, aussi importants et désirables qu’on les juge, interviennent dans un monde humain déjà constitué, de sorte que notre définition, à la différence de celle d’Aristote, est délibérément partielle et partiale.
l’homme est l’être qui a des droits. Elle sonne comme notre définition de nous-mêmes, notre définition de l’homme et de notre perspective sur l’homme, qui serait venue se substituer heureusement à d’autres définitions et perspectives, telles que : l’homme est la créature de Dieu, ou, l’homme est un animal politique.

On suppose qu’il est possible de réduire le monde humain à une sorte de « degré zéro », de rien ou de presque rien, de le démembrer entièrement pour ensuite le reconstruire ou le recomposer entièrement.

On postule un « pouvoir penser », un « pouvoir comprendre », essentiellement indifférent et donc essentiellement supérieur à ce qu’il prétend penser ou comprendre.

La religion chrétienne oppose à la philosophie politique socratique, ou à la science politique aristotélicienne, un obstacle singulièrement résistant. La condition humaine annoncée et éclairée par le christianisme, la condition de créature, est encore plus rigoureusement déterminée que la condition politique expérimentée par la cité grecque et analysée par la science politique grecque. La condition de créature s’éprouve et se donne à connaître comme « esclavage du péché ».

Si les hommes sont naturellement libres et égaux, cela signifie qu’ils répugnent essentiellement à obéir, qu’ils sont essentiellement récalcitrants.

Produire un monde humain où personne ne commande ni n’obéisse, où chacun soit pour ainsi dire ramené à la condition d’avant l’action, avant que celle-ci ne dispose d’une règle pour s’orienter et se concrétiser, règle qui est la condition de la distinction entre celui qui commande et celui qui obéit.

L’erreur du droit naturel moderne, son erreur irréparable, son erreur impardonnable parce qu’elle suppose un aveuglement volontaire, réside dans l’idée que l’on pourrait produire le commandement à partir d’une condition de non-commandement, à partir d’un état de nature, ou de liberté naturelle, qui ignorerait le commandement.

Le statut paradoxal de la loi dans le dispositif moderne tient à ceci qu’elle occupe le pôle de la règle suprême de l’action, qu’elle en conserve même le rôle puisqu’un ordre humain ne saurait subsister sans une telle règle de l’action, et qu’en même temps elle déploie sa supériorité et son commandement sur un monde humain qui ignore ou veut ignorer l’ordre pratique et n’a pas de place pour quelque règle de l’action que ce soit, étant originellement et essentiellement déterminé comme liberté naturelle ou vie sans loi. L’État moderne entend régler un monde humain qui se croit ou se veut sans loi ni règle.

Ne voyant en lui et autour de lui que des droits individuels à faire valoir, pourquoi le sujet se préoccuperait-il de chercher les « lois de la société », ou les « causes sociales », bref les ressorts de l’être collectif, puisqu’il n’y a plus de chose commune à ses yeux ?

Ce n’est plus aux cités de déterminer qui sera citoyen et à quelles conditions, puisque chacun désormais est supposé avoir le droit de devenir citoyen de la cité qu’il choisit.

Quelle que soit l’institution, pourrait-on dire, tout individu a le droit inconditionnel d’en devenir membre – inconditionnel, c’est-à-dire sans avoir à se soumettre aux règles spécifiques – à la « loi » – qui règlent la vie de cette institution, ou en ne s’y soumettant que de la manière la plus approximative et pour ainsi dire la plus dédaigneuse.

Ce « droit » est compris d’une manière de plus en plus extensive, en vérité d’une manière proprement illimitée : non seulement comme le droit de « tout avoir » mais, de manière plus troublante encore, comme le droit d’être tout ce que nous sommes ou voulons être.

Pour que la loi nous débarrasse de la loi, il faut et il suffit qu’au lieu de guider notre action, elle vienne toucher ou reconnaître notre passion ou notre passivité. Lorsque les droits sont parvenus au terme de leur extension, lorsqu’ils ont installé leur légitimité exclusive en s’opposant victorieusement à toute règle collective, lorsque la loi, esclave des droits , n’a pour ainsi dire plus de « matière pratique » à régler, elle vient chercher chacun dans sa souffrance ou jouissance subjective – c’est politiquement la même chose car dans les deux cas
l’individu est convoqué dans sa passivité – et elle porte ce je souffrant ou jouissant à la lumière publique, commandant à tous de reconnaître cette souffrance ou jouissance – de la « reconnaître », c’est-à-dire de lui accorder une valeur opposable à quelque loi ou règle que ce soit.

Désormais, la loi nouvelle appelle le sentiment secret du je sentant à venir au jour, à sortir à la lumière pour y séjourner sous sa protection. Bref, à faire son coming out, démarche aujourd’hui héroïsée comme il convient puisqu’en inversant le rapport du privé et du public, elle signale et consacre le pouvoir de la loi nouvelle. On le voit, le droit déclaré et garanti par la loi nouvelle ne concerne pas la « part » ou la « contribution » de chacun à la chose commune, mais le rapport à soi de chacun, divorcé de toute participation à la vie commune, ou même dépourvu de toute signification pour la vie commune.

1379 / La loi d’autorisation est assurément « plus douce » que la loi d’interdiction, mais en se donnant un objectif impossible à atteindre, à savoir obtenir de manière vérifiable la disparition des sentiments et jugements défavorables ou réservés à l’égard de l’homosexualité , elle est exposée à la dérive inquisitoriale que nous avons pu observer dans nos pays où chacun est sommé de manifester de toutes les façons possibles qu’il n’a pas de « préjugés ».

La sécurité du corps, la conservation, le confort et la santé du corps deviennent le souci de plus en plus obsédant, de plus en plus exclusif même, de l’individu-vivant-et-libre.

Étant désormais un obstacle extérieur à écarter ou éloigner au lieu d’être un déterminant intrinsèque de la vie humaine auquel faire place et donner sens, la mort tend à devenir un accident extrinsèque qui ne réclame de nous d’autre effort, mais celui-ci infatigable et incessant, que de la rendre de plus en plus rare ou de plus en plus tardive.

Ainsi l’État moderne, qui a renoncé à infliger la peine de mort pour des crimes déterminés par la loi, tend-il de plus en plus à accorder l’autorisation de donner la mort à des malades estimés en fin de vie, selon une « loi » qui prétend déterminer ce qui n’est pas déterminable – à savoir un certain « état subjectif » de la personne, justifiant par lui-même et pour ainsi dire exigeant qu’on mette un terme à la vie de cette personne. Une « loi » prétendant régler la manière d’enfreindre le commandement le plus universel et le plus rigoureux – « Tu ne tueras point » – est le contraire d’une loi.

Beaucoup ont pensé que sous le régime de la liberté moderne on se passerait de gouvernement. Vaine rêverie, stérile postulation, nous le savons, les sociétés ou les peuples modernes, comme les autres, réclament ou nécessitent d’être gouvernés. Oui, mais comment, puisqu’encore une fois l’État, en imposant le plan de l’égalité, semble bien exclure la possibilité comme la légitimité d’un gouvernement ?

Par un renversement en effet suprêmement audacieux et ambitieux, les initiateurs du mouvement moderne posèrent que ce caractère archique n’avait rien de naturel, que ce qui était naturel, c’était au contraire l’an-archie d’une condition sans commandement ni obéissance, et que c’était seulement à partir d’une telle condition que l’on pouvait construire un commandement juste et une juste obéissance .

Le projet politique moderne a introduit dans l’ordre archique si j’ose dire des plans d’an-archie – dans l’ordre vertical, des plans horizontaux – de plus en plus étendus, qui attirent à eux toute la lumière publique et qui ont le monopole des raisons publiques.

L’association humaine est de plus en plus opaque pour elle-même, elle se connaît ou se comprend de moins en moins elle-même puisque, l’opération pratique et archique étant de plus en plus voilée sous les conventions et mises en scène an-archiques, les ressorts des actions et des institutions, les ressorts de leurs actions et de leurs institutions sont de moins en moins accessibles aux citoyens.

Quelle que soit l’étrangeté de la « culture » de « l’autre », de ses idées du noble ou du juste, je ne peux juger l’action sans juger l’agent, et je ne peux juger l’agent sans me juger moi-même.

Les erreurs de jugement politique et moral les plus graves, c’est de regarder le monde humain selon la polarité du réel et de l’idéal, de l’être et du devoir-être.

1891 / La loi naturelle doit plutôt nous fournir un critère simple et concret pour nous aider à déterminer si la nature humaine est susceptible de trouver un accomplissement satisfaisant dans l’institution, ou le régime politique, ou en général le cadre d’action considéré.

1904 / Cela n’a pas beaucoup de sens, on en conviendra, d’inscrire les « congés payés » dans un catalogue des droits humains à traduire dans toutes les langues du monde, y compris celles qui n’ont pas de mot pour « congé » ni pour « salaire ».

2014 / Cela n’a pas beaucoup de sens, on en conviendra, d’inscrire les « congés payés » dans un catalogue des droits humains à traduire dans toutes les langues du monde, y compris celles qui n’ont pas de mot pour « congé » ni pour « salaire ».





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